Pourquoi et comment faire entrer l’art dans l’entreprise ?

Pourquoi et comment faire entrer l'art dans l'entreprise ?
Retour sur la soirée Les MAGNETiques du 20 décembre 2023

Ni totalement désintéressée, ni strictement calculée, l’intégration de l’art dans l’entreprise peut prendre plusieurs formes : accueil d’artistes en résidences, collaborations en mode projet, mécénat sous toutes ses formes, formation… Une intégration protéiforme et paradoxale qui mérite d’être interrogée : mercredi 20 décembre, Paris-Île de France Capitale Économique (PCE) organisait sa 4e soirée Les MAGNETiques en partenariat avec Beaux Arts & Cie sur la thématique « Art et stratégie d’entreprise ». 

La soirée a réuni autour de la table des experts à la fois du monde de l’entreprise et du monde de l’art et de la culture : Anne-Laure Béatrix (Directrice – Beaux Arts Institute), Pierre-Emmanuel Becherand (Directeur de l’unité Architecture, culture, développement et commerce – Société du Grand Paris), Solenne Blanc (Directrice générale – Beaux Arts & Cie), Juliette de Charmoy (Déléguée Générale – Fonds de dotation du Grand Paris Express), Judith Gross (Vice-Présidente Communication pour la division parfum – IFF), Jean Claude Le Grand (Directeur Général des Relations Humaines – Groupe L’Oréal), Emmanuelle Raveau (Directeur de la Communication et du Marketing – EY), l’artiste Simon Chaouat de Niveau Zéro Atelier et Laurent Roturier (DRAC Île-de-France).

L’occasion de défricher les enjeux à lier ces deux univers.

L’art, vecteur de sens et d’inspiration pour l’entreprise

« L’art n’est pas essentiel, mais il est porteur de sens. Est-ce que vous imaginez Paris sans art ? La vie sans art ? ». C’est par ces mots que Xavier Lépine (Président – Paris-Île de France Capitale Économique) a ouvert la soirée. L’art et la culture exercent des forces multiples sur un territoire, ce que l’étude de PCE Cultures et industries créatives, un atout économique, social et territorial pour le Grand Paris a montré. Ces secteurs représentent tout d’abord une force économique, avec un poids de près de 3% dans le PIB de la Région Île-de-France (21 milliards d’euros en 2015). Ils représentent également un facteur d’attractivité majeur pour le secteur touristique, mais aussi pour les classes créatives et pour les autres secteurs économiques pour qui l’art et la culture font partie des offres attendues d’une métropole internationale. Enfin, ces derniers sont une force vive de réflexion, de remise en question et de quête de sens.

À une époque de transitions où il ne s’agit plus d’optimiser des voies déjà tracées, mais d’inventer de nouveaux chemins, l’art devient un outil essentiel en ouvrant le champ des possibles, rappelle Chloë Voisin-Bormuth (Directrice générale – Paris-Île de France Capitale Économique). Les mondes artistiques et culturels sont des sources d’inspiration dans leur capacité à interroger, à innover, à s’adapter, à créer. Cette inspiration est devenue nécessaire pour les entreprises qui sont des acteurs clés pour mettre en œuvre les transitions, mais aussi pour, elles-mêmes, imaginer et définir les transformations de leur organisation, de leur modèle d’affaires et de leur proposition de valeur pour répondre aux nouveaux défis et attentes liés aux transitions. 84% des Français pensent que les grandes entreprises sont capables de faire avancer les choses (Sondage Ifop/La Tribune 2023). Interroger les liens entre art et entreprise, et plus particulièrement le rôle et l’évolution du mécénat ainsi que l’intégration de l’expression artistique dans une stratégie de management, c’est se donner la chance pour les entreprises comme pour les artistes d’actualiser un vrai potentiel… au risque d’instrumentaliser l’artiste ? Chloë Voisin-Bormuth, en retraçant une histoire rapide des liens entre lieux de pouvoir et artistes et plus particulièrement du mécénat et de son évolution, a montré que les relations entre les artistes et leurs mécènes ont certes toujours été chahutées, entre asymétrie de la relation de pouvoir et émancipation et liberté de l’artiste, recherchée dans certains cas par le mécène lui-même ; mais aussi que ces relations nourries ont permis de susciter nombre d’innovations et d’apporter de nouvelles réponses à des défis majeurs.

L’artiste, « danseuse du président » ou « éclaireur visionnaire » ? La recherche de fertilisations croisées entre monde de l’art et monde de l’entreprise constitue un changement de paradigme : d’un mécénat incarné par la personne du mécène cherchant à conforter un système de valeurs ou à produire un effet d’affichage, il devient un outil d’ouverture pour l’ensemble des collaborateurs et le vecteur d’un idéal de partage et de responsabilité sociétale. (Debiesse, François. « De l’histoire du mécénat », 15‑22. Que sais-je ? Paris cedex 14: Presses Universitaires de France, 2007.)

À la recherche du bousculement

Laurent Roturier (DRAC Île-de-France) a souligné deux idées : l’importance de préserver la liberté d’agir et de bousculer de l’artiste et la « destruction créatrice » que peut permettre sa présence. Adaptant le concept de Schumpeter, « l’artiste peut détruire les schémas anciens et apporter de nouvelles idées. » Cette destruction créatrice est précisément le phénomène recherché pour mener à bien les transitions et pour favoriser l’innovation. C’est ce qui ressort également des échanges de la table-ronde avec Pierre-Emmanuel Becherand (Société du Grand Paris), Juliette de Charmoy (Fonds de dotation du Grand Paris Express), Simon Chaouat (Niveau Zéro Atelier) et Judith Gross (IFF). Travailler ensemble ne va pas de soi, même pour une entreprise créative comme IFF, mais c’est cette rencontre – surtout quand elle déstabilise – qui enrichit et inspire. Cela implique un positionnement particulier : les deux parties doivent être curieuses de découvrir l’autre, ouvertes à la rencontre et à l’inconfort. « De la friction naît la création » a souligné Juliette de Charmoy.

Les pratiques d’intégration de l’art dans l’entreprise relayées par les intervenants illustrent la théorie des fertilisations croisées. La Société du Grand Paris (désormais Société des Grands Projets) a par exemple dans les gares du Grand Paris Express associé dès la conception un artiste à un architecte, tandis que la résidence avec Niveau Zéro Atelier a permis un dialogue entre les artistes Simon Chaouat et Soulemein Midouni et les équipes de la valorisation des terres excavées pour élaborer une pièce artistique mettant en avant l’expertise de chacun. Chez IFF, la collaboration avec les artistes est une pratique ancienne : plusieurs fois par an, un artiste parfumeur travaille avec un autre artiste pour mettre au point un nouveau parfum. Par sa présence et ses processus créatifs, l’artiste interroge les façons de faire au sein de l’entreprise. C’est pourquoi Pierre-Emmanuel Becherand souligne l’enjeu de la liberté : « Les systèmes complexes n’aiment pas cela mais en ont besoin. Symétriquement, l’artiste est libre, mais a besoin de contraintes. Baudelaire écrivait “Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense” » (Lettre à Armand Fraisse, 19 février 1860. Dans Charles Baudelaire, Lettres 1841-1866, Paris : Mercure de France, 1906.). La rencontre entre les deux permet à chacun un pas de côté qui produit un nouveau souffle. C’est le « décentrage de l’inspiration créative » évoqué par Judith Gross. Pour que la rencontre soit un succès, il faut accepter l’incertitude et le risque d’échec. La souplesse est un pré-requis, ce qui teste la capacité d’adaptation des organisations. 

L’artiste aussi cherche en effet ce bousculement. Il explore dans l’entreprise un monde qui lui est dans la plupart des cas étranger et, dans l’échange, se défait de certaines conventions propres au monde de l’art. Il adapte son discours en cherchant avant tout l’accessibilité, devenant lui-même acteur de la médiation de son œuvre et de sa pratique artistique. Simon Chaouat, qui avec Souleimen Midouni était en résidence à la Société du Grand Paris dans le cadre du programme de résidences porté par PCE, met en évidence cet ajustement nécessaire : « Nous avons adapté notre discours en l’axant sur les aspects techniques de notre pratique artistique ». La résidence a aussi été pour les artistes de Niveau Zéro Atelier l’occasion de s’approcher de la matérialité du chantier du Grand Paris Express et de ses acteurs. Par leur pièce exposant le savoir-faire des métiers de la valorisation des terres excavées, c’est un aspect peu visible du chantier qui est mis en lumière, apportant ainsi une reconnaissance bienvenue de ces métiers. 

Ce bousculement mutuel est l’effet recherché dans le programme de résidences d’artistes en entreprises dans le Grand Paris porté par Paris-Île de France Capitale Économique, soutenu par la DRAC Île-de-France et accompagné par Beaux Arts Consulting. L’intuition initiale était que la rencontre, qu’elle soit entre un artiste et une entreprise créative comme IFF ou une entreprise a priori éloignée de la création artistique, permettrait aux deux univers d’avancer sur leurs chemins respectifs. L’originalité de ce programme réside dans la volonté inscrite dès le contrat d’organiser des rencontres entre l’artiste et les collaborateurs, afin de s’éloigner encore un peu plus de la « danseuse du président ». Ce programme, au-delà d’être un soutien à la création artistique et de permettre aux artistes de profiter d’un temps de recherche sans contrainte, expérimente différentes formes de liens entre artistes et entreprises. Pas une résidence n’est identique à sa voisine : certaines résidences voient aboutir des projets de collaboration, certaines sont axées sur la recherche, d’autres cherchent avant tout à fédérer les collaborateurs autour de cette rencontre privilégiée. C’est là une autre force de l’art : sa capacité à fédérer.

Variations du mécénat d’entreprise : vers le triptyque « épanouir, fédérer, inspirer »

L’évolution du mécénat a été éclairée par le croisement des regards d’Anne-Laure-Béatrix (Beaux Arts Institute) et Emmanuelle Raveau (EY). EY, par exemple, est depuis plus de 25 ans engagé auprès de l’Opéra de Paris et en est le mécène principal. Ce mécénat financier a évolué avec l’organisation de plus de rencontres entre danseurs et collaborateurs, permettant de dresser un parallèle entre le monde de la danse et le monde du consulting qui partagent les mêmes valeurs d’exigence et d’excellence. La mise en place d’un mécénat de compétences avec le Louvre, pour calculer le bilan carbone de l’Opéra ou encore avec la Fondation d’entreprise aide les artistes en leur permettant de bénéficier des compétences diverses des métiers du cabinet de conseil (communication, juridique, conseil financier…) et produit un sentiment de fierté pour les collaborateurs impliqués, ce qui devient également un atout pour fidéliser et recruter. « C’est l’occasion de fédérer, de rendre plus créatifs, mais aussi plus heureux » résume Anne-Laure Béatrix. En incarnant l’esprit créatif et en montrant des méthodes de travail alternatives, l’artiste désinhibe la créativité au sein de l’entreprise. Cette évolution du mécénat est générale. Les 20 ans de la Loi Aillagon fêtés en 2023 ont été l’occasion de le montrer, comme le commente Emmanuelle Raveau : « Aujourd’hui, le mécénat va bien au-delà de la défiscalisation. Il veut servir la cause artistique et avoir une résonance sur les valeurs véhiculées auprès des collaborateurs ».

À ce changement dans la nature du mécénat s’ajoute une augmentation de l’engagement des entreprises, encouragé par des évolutions réglementaires qui font de la France une exception : entre 2005 et 2022, le nombre d’entreprises mécènes (tous mécénats confondus) a été multiplié par 9 (Le Baromètre du mécénat d’entreprise en France 2022, Admical.). Cela concerne des entreprises de toutes tailles, avec des budgets correspondants : les TPE représentent 66,3% des entreprises mécènes pour 7% du budget mécénat, les PME 30,1% des entreprises pour 18,9% du budget, les ETI 3,3% pour 26,7% et les grandes entreprises 0,2% pour 47,4%. La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) a également transformé les entreprises, avec une réorganisation des stratégies pour intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et éthiques au même titre que les enjeux économiques.

Le droit français au service du mécénat

En 2021, le budget de mécénat des entreprises françaises s’élève à près de 2,3 milliards d’euros. La culture et le patrimoine sont le deuxième poste le plus important avec 22% du budget (le premier étant l’éducation avec 24%).

Le mécénat d’entreprise a été encouragé en France par différentes évolutions juridiques, parmi lesquelles : 

  • Loi Lang portant création du statut de fondation d’entreprise (1990)
  • Loi Aillagon (2003)
  • Création des fonds de dotation (2008).

La loi Aillagon notamment fait que pour les entreprises, l’ensemble des versements effectués à des organismes éligibles ouvre droit à une réduction d’impôt de 60 % de leur montant pour la fraction inférieure ou égale à 2 millions d’euros, et de 40 % pour la fraction supérieure à ce montant. Cela concerne également les dons en nature, valorisés à hauteur de leur coût de revient, et le mécénat de compétences, valorisé à hauteur de la somme des rémunérations et cotisations sociales des salariés mis à disposition.

Du triptyque « décorer, fédérer, défiscaliser » à « épanouir, fédérer, inspirer », l’intégration de l’art dans l’entreprise répond aux problématiques du monde du travail post-Covid. Anne-Laure Béatrix l’a précisé, il y a un enjeu particulier à ce que le monde artistique et culturel s’intéresse au monde du travail. Deux raisons sont notables. Premièrement, c’est le talon d’Achille des institutions culturelles qui savent s’intéresser au jeune public, aux amateurs et au public senior, mais peinent à s’adresser aux actifs non initiés qui trouvent souvent ce monde intimidant. Or, c’est un public pour qui le gain potentiel d’épanouissement et d’inspiration est particulièrement important. Emmanuel Macron soulignait lors de son déplacement aux Ateliers Médicis avec Rachida Dati le 18 janvier la mission de la nouvelle ministre de la Culture : « que plus personne puisse se dire “Ce n’est pas fait pour moi” ». L’intégration de l’art dans l’entreprise grâce à un mécanisme comme le mécénat permet de provoquer la rencontre et de rendre accessible l’art et l’artiste. Face aux incertitudes du monde du travail, « les artistes sont les vrais visionnaires et, par leur sensibilité, peuvent éclairer des chemins invisibles quand on est dans le rythme des affaires » (Anne-Laure Béatrix). Il y a un véritable intérêt à abaisser la barrière symbolique entre les deux mondes. La médiation par des passeurs comme Beaux Arts Institute est essentielle pour s’assurer du dialogue entre les deux mondes et l’adhésion de tous est cruciale pour pérenniser les dispositifs.

Les arts et les humanités pour appréhender la complexité du monde

Penser l’artiste comme un visionnaire peut au-delà d’inspirer les collaborateurs être une source pour les former. Lors de la dernière table-ronde, Jean-Claude Le Grand (Directeur général des Ressources Humaines – Groupe L’Oréal) et Solenne Blanc (Directrice générale – Beaux Arts & Cie) l’ont montré au travers de l’exemple du Séminaire des Capucins porté par L’Oréal dans les années 1990 et récemment remonté grâce à l’ingénierie de Beaux Arts & Cie. Ce séminaire propose à des groupes restreints de 20 salariés une semaine de rencontres avec des artistes et des chercheurs. 

« La complexité des œuvres d’art permet de se frotter à la complexité du monde » (Solenne Blanc). Dans l’art, la polysémie des œuvres implique de formuler une interprétation qui est par la suite complétée ou modifiée au fur et à mesure que de nouveaux acquis enrichissent la compréhension. Se confronter au monde de l’art permet ainsi de s’entraîner à interpréter un environnement complexe et à transformer ces interprétations en actions. Cela facilite le « management par le sens » : pour Fialho et Rodrigues-Ely (2007), « Le défi d’une gestion performante […] est de maîtriser à la fois le rationnel (analyser, compter, gérer) et l’intangible (l’irrationnel) » (cité dans Dominique Phanuel, 2021). 

Plusieurs défis se sont présentés dans la reconstruction de ce séminaire : l’adaptation aux contextes culturels (le séminaire est ainsi différent en France et aux États-Unis) et l’expectative qui entourait le projet du fait du souvenir marquant laissé par le séminaire des années 1990. En France, le séminaire se tient au Domaine de Chaumont-sur-Loire. La déconnexion et l’occupation de ce lieu renforce le caractère exceptionnel du moment. Celui-ci devient unique, ce qui joue à la fois sur le souvenir et la pérennisation du programme, mais aussi sur l’ouverture et l’infusion des connaissances et idées insufflées pendant le séminaire. L’objectif est désormais pour Jean-Claude Le Grand de descendre le séminaire plus bas dans l’organisation, pour que l’impact soit optimal, et de le développer avec d’autres entreprises.

Interroger les liens entre art et entreprise, c’est ainsi prendre en compte le rôle de l’art dans le monde de l’entreprise, et plus largement dans les transitions. L’art est phare et balise, éclaireur et porteur de sens. Dans un monde où l’attractivité de demain est inséparable de la réussite des transitions, Paris-Île de France Capitale Économique s’engage avec le projet Les MAGNETiques pour rapprocher les arts du monde économique afin de trouver dans ce tandem un puissant levier d’innovation, de fédération et de création à l’échelle de tout un territoire.

Les MAGNETiques Résidences

Le programme de résidences d’artistes en entreprises dans le Grand Paris porté par Paris-Île de France Capitale Économique, soutenu par la DRAC Île-de-France et accompagné par Beaux Arts & Cie, a pour objectif de créer la rencontre concrète entre la démarche créative de l’artiste et le monde de l’entreprise. En effet, la rencontre entre l’artiste et les collaborateurs fait partie du contrat (au moins 3 rencontres pour chaque résidence), en laissant une liberté sur le format. C’est ce qui fait l’originalité et la richesse de ce programme.

La saison 1 a permis de mettre en place 11 tandems en 2022-2023 :

  • Capgemini x Héléna Guy Lhomme
  • Cheuvreux Notaires x Alex Cecchetti
  • ECT x Stefan Shankland
  • Foliateam x Filipe Vilas-Boas
  • IFF x Cecilia Bengolea
  • InVivo x Natsuko Uchino
  • Linklaters x Smith
  • Société du Grand Paris x Manolo Mylonas
  • Franklin Azzi Architectes x Laëtitia Badaut Haussmann
  • Société du Grand Paris x Niveau Zéro Atelier
  • Société Générale x Grégoire Ichou et Vincent Buffin.

La saison 2 est lancée.  Les entreprises du Grand Paris, grandes et petites, qui souhaitent prendre part à l’aventure sont appelées à manifester leur intérêt pour cette « expérience à part pour sortir de sa zone de confort, créer de nouvelles synergies au sein des équipes et fourmiller d’idées nouvelles. »

Pour avoir plus d’informations sur le programme, contacter Louise Limare (llimare@gp-investment-agency.com).